Table de mortalité viager : comment ça fonctionne ?

Si vous êtes intéressé par le calcul du viager immobilier selon une approche économique, vous avez probablement déjà entendu parler de la “table de mortalité viager”. Ces tables synthétisent les données de mortalité observées au sein d’une population (l’INSEE publie régulièrement des tables de mortalité basées sur la population française). Actuellement, divers types de tables de mortalité sont utilisés par les professionnels.

La table de mortalité repose sur des données statistiques qui décrivent la probabilité de décès d’une personne à un âge donné. Elle permet de déterminer l’espérance de vie moyenne et le risque de décès à différents stades de la vie. À mesure que l’âge du crédirentier progresse, la probabilité de décès augmente, ce qui se reflète par une rente plus élevée pour l’acheteur.

statistic mortalité viager
table de deces viager

Les différents types de tables de mortalité :

  • Tables de mortalité du moment : Ces tables sont établies à partir de données de mortalité observées sur une période relativement courte (généralement quelques années). Parmi celles-ci, on trouve la TH00-02 et la TF00-02, établies par l’INSEE, qui reflètent la mortalité des hommes et des femmes entre 2000 et 2002.
  • Tables de mortalité générationnelles : Aussi appelées tables prospectives, elles reposent sur une période d’observation beaucoup plus longue, car la mortalité dépend également de la date de naissance de l’individu. Les plus courantes sont la TGH05 et la TGF05.
  • Tables de mortalité d’expérience : Certains professionnels utilisent des tables calculées à partir de l’historique de leur propre population, certifiées par des actuaires agréés. Cependant, ces tables ne sont pas publiques et ne peuvent être utilisées que pour les populations spécifiques auxquelles elles se réfèrent.

Les données de mortalité d’une table du moment sont figées à un moment donné.

Elles ne préjugent pas des tendances futures.

Le choix de la table de mortalité pour un investissement en viager dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge et l’état de santé du crédirentier, le type de bien immobilier et le contexte économique. Il est crucial de choisir judicieusement la table de mortalité pour éviter les mauvaises surprises.

Les tables de mortalité suivent une structure commune, avec des variables telles que l’âge (généralement désignée par “x”) et le nombre de survivants à cet âge (“Lx”). Certaines tables incluent également la probabilité de décès dans l’année (“qx”), exprimée en pourcentage.

En conclusion, les tables de mortalité viager sont des outils essentiels dans l’évaluation des rentes viagères. Elles permettent de calculer diverses probabilités et espérances de vie, aidant ainsi à prendre des décisions éclairées dans le cadre d’un projet de viager.

Quelle table de mortalité pour le viager

Le choix de la table de mortalité pour un investissement en viager repose sur plusieurs facteurs clés, notamment l’âge et l’état de santé du crédirentier, le type de bien immobilier concerné et le contexte économique.

Dans le domaine du viager, les rentes peuvent être calculées à partir de tables de mortalité du moment ou générationnelles. Cependant, il est crucial de souligner l’importance du choix des tables de mortalité afin d’éviter tout désagrément potentiel pour votre projet. L’utilisation du Barème Daubry, qui est une version retravaillée d’une table du moment, constitue déjà un premier critère de qualité dans l’évaluation des rentes viagères.

De plus, il est essentiel de prendre en considération le contexte économique actuel ainsi que les tendances démographiques. Par exemple, si l’espérance de vie augmente rapidement, il est sage de tenir compte de cette évolution lors du choix de la table de mortalité à utiliser

 

Comment se présente une table de mortalité ?

Les tables de mortalité suivent une présentation standardisée :

  • La première colonne représente la variable d’âge, souvent notée “âge”.
  • La deuxième colonne indique le nombre de personnes survivantes à cet âge, souvent désigné par “Lx”.
  • Éventuellement, la variable “qx” peut être incluse, représentant la probabilité de décès au cours de l’année

Selon les caractéristiques spécifiques des tables, d’autres colonnes de “Lx” et “qx” peuvent être présentes. Par exemple, les tables générationnelles peuvent inclure des données sur le sexe et l’année de naissance.

Voici un exemple de la table de mortalité pour les hommes :

table de mortalité pour les hommes

Par convention, une table de mortalité commence toujours avec une population de 100 000 individus à l’âge 0 (naissance). Elle se termine à l’âge où aucun survivant n’est observé. Dans notre exemple, le dernier individu décède à l’âge de 110 ans.

À partir de cette table, divers calculs peuvent être effectués, notamment :

  • La probabilité de décès dans les N prochaines années à partir d’un âge A donné.
  • La probabilité de survie au-delà des N prochaines années à partir d’un âge A donné.
  • L’espérance de vie résiduelle à un âge A (le nombre moyen d’années restant à vivre).
  • L’espérance de vie à la naissance.

En conclusion, bien que cet article n’aborde pas les calculs d’espérance de vie ou de rente en détail, il met en lumière l’importance des tables de mortalité dans le domaine du viager. Ces tables fournissent des données essentielles pour évaluer les risques et les probabilités, facilitant ainsi la prise de décision éclairée dans le cadre d’un investissement en viager.

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